Alors que l’Afrique est confrontée à des défis croissants liés au changement climatique, les villes intelligentes apparaissent comme des solutions prometteuses pour optimiser les ressources et améliorer la résilience urbaine. Cet article propose une analyse approfondie des dynamiques économiques et sociales entourant ces initiatives, en examinant leur impact sur les principaux indicateurs économiques, sociaux et environnementaux du continent.
Évolution des principales données économiques
Au cours des dix dernières années, l’économie de l’Afrique a été fortement affectée par les défis climatiques, l’inflation et le chômage, surtout parmi les jeunes. L’agriculture, qui emploie plus de 60% de la population en Afrique, a souffert des changements climatiques. Les températures plus élevées et les variations de précipitations menacent la productivité des cultures. Les rendements de cultures comme le maïs et le blé pourraient diminuer dans plusieurs régions d’Afrique subsaharienne d’ici 2050, ce qui pourrait aggraver l’insécurité alimentaire.
Les prix des aliments ont connu une forte volatilité, alimentée par des tensions géopolitiques et des problèmes d’approvisionnement. En 2023, l’inflation en Afrique a atteint en moyenne 14,2%, principalement à cause de la hausse des prix alimentaires. Cela a eu un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages, augmentant le taux de pauvreté. Le chômage, en particulier chez les jeunes, reste un problème majeur. En 2023, le taux de chômage en Afrique subsaharienne était d’environ 5,8%. Cependant, des initiatives comme les villes intelligentes au Kenya et au Rwanda commencent à offrir de nouvelles opportunités d’emploi. Par exemple, le projet Konza Technopolis au Kenya vise à créer jusqu’à 200 000 emplois d’ici 2030 dans le secteur des technologies.
Les projets de villes intelligentes montrent des résultats positifs pour la productivité économique. Au Rwanda, la plateforme Irembo facilite l’accès aux services gouvernementaux en ligne, améliorant ainsi l’efficacité administrative. Selon la Banque africaine de développement pour 2024, le PIB de l’Afrique devrait croître de 3,7%, soutenu par des initiatives technologiques. Malgré ces avancées, des inégalités persistent entre les zones rurales et urbaines. L’accès à la technologie est souvent limité dans les zones rurales, ce qui freine le développement économique. L’accès à Internet est d’environ 60% dans les zones urbaines, contre seulement 20% dans les zones rurales, accentuant les disparités.
L’évolution économique de l’Afrique entre 2014 et 2024 met en lumière des défis liés aux changements climatiques, à l’inflation et au chômage. Cependant, les initiatives de villes intelligentes offrent des perspectives d’avenir encourageantes. Il est essentiel de continuer à travailler sur les inégalités régionales pour garantir un développement inclusif et durable.
Corrélations entre les politiques gouvernementales et les performances économiques des entreprises dans le secteur des villes intelligentes
Les gouvernements africains ont de plus en plus adopté des politiques favorisant l’innovation technologique et les infrastructures vertes. Ces politiques, souvent en lien avec les accords internationaux comme ceux de la COP21, ont encouragé les entreprises à investir dans des solutions intelligentes pour les villes. Les incitations fiscales pour les entreprises investissant dans les énergies renouvelables et les infrastructures durables ont notamment stimulé l’innovation et la croissance économique dans ce secteur.
L’effet le plus marquant de ces politiques est la réduction des coûts énergétiques dans les villes équipées de solutions intelligentes, ainsi qu’une meilleure gestion des déchets. Les entreprises opérant dans ces villes ont ainsi bénéficié d’une amélioration de leur productivité, favorisée par une réduction de leurs coûts opérationnels. Cependant, cette croissance est inégale entre les régions en raison de la disparité des politiques de soutien gouvernemental.
Indicateurs de développement humain affectés par les initiatives des villes intelligentes
Les initiatives des villes intelligentes ont un impact direct sur les principaux indicateurs de développement humain, tels que l’accès à l’eau potable, l’énergie propre et les infrastructures sanitaires. Des villes comme Kigali, qui ont intégré des solutions intelligentes dans la gestion de l’eau, ont vu une amélioration significative de la qualité de vie de leurs habitants, en réduisant les maladies liées à la mauvaise gestion des ressources hydriques.
Les villes intelligentes réduisent également les inégalités en améliorant l’accès aux services publics de base dans des zones souvent négligées. L’utilisation de la technologie pour surveiller la distribution d’électricité ou d’eau permet de mieux desservir les populations marginalisées, contribuant ainsi à une réduction des inégalités sociales dans ces régions.
Impact de l’innovation technologique sur les résultats économiques et sociaux
L’innovation technologique dans les villes intelligentes permet de maximiser l’utilisation des ressources tout en réduisant l’empreinte écologique. Cela se traduit par une meilleure efficacité économique et une réduction des coûts pour les habitants et les entreprises. L’intégration de systèmes de transport intelligents, par exemple, a permis de réduire les embouteillages et les émissions de gaz à effet de serre, tout en favorisant une mobilité plus fluide dans les centres urbains.
Les retombées sociales incluent une meilleure qualité de vie pour les citoyens grâce à l’amélioration des services publics, tels que l’éclairage intelligent et la gestion des déchets. Cela conduit à une plus grande satisfaction des habitants et à un développement social harmonieux, en particulier dans les grandes métropoles africaines.
Disparités régionales et sectorielles dans l’implémentation des villes intelligentes
Les disparités régionales dans l’adoption des villes intelligentes en Afrique sont marquées, avec une concentration des initiatives dans les grandes villes capitales telles que Nairobi, Lagos ou Kigali. Les régions rurales, en revanche, peinent à bénéficier de ces innovations, en raison du manque d’infrastructures et de financement.
Secteur par secteur, les industries liées aux énergies renouvelables et à la gestion des ressources en eau sont les principales bénéficiaires des projets de villes intelligentes. Les secteurs agricoles et manufacturiers, quant à eux, peinent encore à intégrer ces technologies à grande échelle, en raison de leur dépendance à des méthodes de production traditionnelles.
Performance des entreprises en matière de gestion durable et responsabilité sociale
Certaines entreprises africaines se démarquent dans leur approche durable, notamment celles impliquées dans les technologies vertes et les énergies renouvelables. Ces entreprises ont adopté des pratiques de gestion durable qui non seulement réduisent leur empreinte carbone mais également améliorent leur image publique. Les multinationales collaborant avec des gouvernements locaux, telles que Siemens et IBM, ont joué un rôle crucial dans le déploiement de solutions pour villes intelligentes.
Leur approche proactive en matière de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) contribue également à renforcer leur position sur le marché, en attirant des investisseurs et en fidélisant leur base de consommateurs soucieux des questions environnementales.
Évolution des tendances de consommation dans le secteur des villes intelligentes
Les tendances de consommation liées aux technologies vertes et aux services urbains intelligents ont considérablement évolué au cours des dernières années. Les citoyens africains sont de plus en plus enclins à adopter des solutions durables, que ce soit pour l’énergie domestique ou les services de transport. Cette évolution est soutenue par une augmentation de la sensibilisation aux questions environnementales et climatiques, ainsi que par une réduction des coûts d’accès aux technologies intelligentes.
Le développement des infrastructures de télécommunications a également facilité cette adoption, notamment grâce à l’essor des services mobiles et des applications permettant aux citoyens de mieux interagir avec leurs environnements urbains intelligents.
Impact des régulations internationales sur les villes intelligentes en Afrique
Les accords internationaux, comme ceux conclus lors des conférences sur le climat, ont un impact significatif sur les politiques environnementales et économiques en Afrique. Ces régulations imposent des standards que les pays africains doivent respecter, stimulant ainsi les investissements dans des infrastructures intelligentes et des technologies durables.
L’Afrique, malgré des retards dans certaines régions, commence à se conformer à ces normes, favorisant ainsi la croissance de son marché des villes intelligentes. Toutefois, la mise en œuvre des régulations reste un défi dans de nombreux pays, en raison du manque de moyens financiers et de l’instabilité politique dans certaines zones.
Inégalités socio-économiques exacerbées par les dynamiques de ce secteur
Les initiatives pour développer des villes intelligentes en Afrique sont souvent concentrées dans les zones urbaines, où les infrastructures de base sont plus accessibles. Cela exacerbe les inégalités entre les populations urbaines et rurales. Alors que les citadins bénéficient de technologies avancées, d’une meilleure connectivité et de services publics optimisés, les communautés rurales restent confrontées à des problèmes d’accès aux infrastructures de base telles que l’électricité, l’eau et les soins de santé. Cette fracture numérique et économique renforce l’exclusion des populations vulnérables et perpétue la pauvreté en milieu rural.
Les inégalités économiques s’étendent également aux revenus et à l’emploi. Les habitants des villes intelligentes sont plus susceptibles de trouver des emplois dans les secteurs technologiques émergents ou de profiter d’une amélioration de la qualité de vie, tandis que ceux des régions moins développées souffrent d’un manque d’opportunités économiques. Cette réalité met en évidence une disparité grandissante entre les groupes sociaux, avec une classe moyenne urbaine en croissance et une majorité rurale marginalisée.
De plus, les disparités en matière d’éducation jouent un rôle crucial. Les écoles et universités situées dans les zones où les projets de villes intelligentes sont en place ont plus de chances de bénéficier des avancées technologiques. Par conséquent, les enfants et jeunes adultes en milieu urbain peuvent développer des compétences numériques plus avancées que leurs homologues ruraux, créant un fossé de connaissances qui pourrait s’aggraver avec le temps.
Investissements publics et privés réalisés dans ce domaine
Les villes intelligentes en Afrique attirent d’importants investissements publics et privés. Plusieurs gouvernements africains ont lancé des projets ambitieux, comme Konza City au Kenya et Eko Atlantic au Nigeria, visant à transformer les villes en pôles technologiques mondiaux. Ces projets reçoivent souvent des financements de grandes entreprises technologiques, de fonds souverains et d’investisseurs étrangers.
Les retombées économiques sont significatives. Ces projets génèrent des emplois dans les domaines de la construction, de la gestion de projets et des technologies de l’information. Ils contribuent également à dynamiser les économies locales grâce à des investissements dans les infrastructures, la création de nouvelles entreprises et l’augmentation du revenu disponible des travailleurs impliqués dans ces projets. Cela peut, à long terme, aider à diversifier l’économie africaine au-delà des secteurs traditionnels comme l’agriculture et les ressources naturelles.
Sur le plan social, ces investissements favorisent l’émergence d’écosystèmes urbains plus durables et inclusifs. L’accès aux services publics est amélioré, tout comme la gestion de la circulation, des déchets et de l’énergie. Cependant, les critiques estiment que ces bénéfices ne sont souvent accessibles qu’aux segments les plus riches de la population, renforçant ainsi les disparités économiques.
Positionnent des entreprises du secteur en termes de responsabilité sociale
Les entreprises impliquées dans le développement des villes intelligentes en Afrique se tournent de plus en plus vers des pratiques responsables, en intégrant la durabilité dans leurs opérations. Beaucoup adoptent des politiques pour réduire leur empreinte carbone, notamment par l’utilisation de sources d’énergie renouvelables, la promotion de bâtiments écologiques et l’optimisation des systèmes de transport pour réduire les émissions de CO2.
Parmi les tendances émergentes, on note une transition vers les énergies solaires et éoliennes, l’installation de systèmes de gestion intelligente de l’eau et des déchets, ainsi que l’intégration de technologies de surveillance environnementale. Ces technologies permettent non seulement d’améliorer l’efficacité énergétique, mais également d’accroître la résilience des infrastructures urbaines face aux changements climatiques.
Cependant, certaines entreprises se heurtent à des défis en matière de conformité aux normes environnementales et sociales. Les régulateurs africains doivent encore améliorer la supervision des entreprises pour s’assurer qu’elles respectent réellement leurs engagements. Malgré cela, les efforts pour instaurer une économie plus circulaire et durable au sein des villes intelligentes continuent de se renforcer.
Principales barrières à l’entrée pour les nouvelles entreprises
L’entrée sur le marché des villes intelligentes en Afrique présente plusieurs obstacles pour les nouvelles entreprises, en particulier pour les startups locales. L’un des principaux défis est le coût élevé du capital initial nécessaire pour investir dans les technologies et les infrastructures complexes, tels que les systèmes de gestion de l’énergie, les capteurs intelligents et les réseaux de données. Ce besoin en capital limite souvent la participation des petites et moyennes entreprises, laissant ainsi le marché dominé par des entreprises multinationales.
Un autre obstacle majeur est le cadre réglementaire. Les procédures administratives lourdes et la corruption dans certains pays peuvent retarder les projets innovants et décourager les nouveaux entrants. De plus, la faible protection des droits de propriété intellectuelle en Afrique peut dissuader certaines entreprises d’innover, par crainte que leurs technologies ne soient copiées sans compensation.
Le manque de talents locaux spécialisés dans les technologies de pointe constitue une autre barrière à l’innovation. Les entreprises doivent souvent former leurs propres employés ou recruter à l’étranger, ce qui entraîne des coûts supplémentaires. Ces obstacles freinent la concurrence et peuvent ralentir l’adoption de solutions technologiques novatrices dans le secteur des villes intelligentes.
Influence des crises économiques, sanitaires, et environnementales
Les crises économiques, sanitaires et environnementales ont un impact considérable sur le développement des villes intelligentes en Afrique. Par exemple, la pandémie de COVID-19 a fortement ralenti les projets de construction et d’infrastructures en raison des interruptions dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et des confinements. Cela a également révélé des failles dans la résilience des systèmes de santé publique, ce qui a poussé de nombreuses villes à intégrer des technologies de surveillance sanitaire et de gestion de crise dans leurs plans futurs.
Les crises environnementales, telles que les sécheresses et les inondations, ont également un impact sur les projets de villes intelligentes. Ces événements obligent les gouvernements et les entreprises à concevoir des infrastructures plus résilientes et à mettre en place des systèmes d’alerte précoce. Dans ce contexte, les technologies intelligentes jouent un rôle clé en fournissant des solutions d’adaptation au changement climatique.
Pour s’adapter, de nombreux acteurs du secteur ont accéléré l’adoption des technologies numériques, telles que les solutions de travail à distance, les plateformes d’e-commerce et les services de télémédecine. Ces innovations permettent de maintenir la continuité des services même en période de crise, tout en renforçant la capacité des villes à faire face aux futures catastrophes.
Tendances démographiques influencent la main-d’œuvre et la demande
La croissance démographique rapide de l’Afrique, associée à une urbanisation accélérée, exerce une pression croissante sur les infrastructures urbaines. D’ici 2050, les deux tiers de la population africaine vivront en milieu urbain, ce qui crée une demande massive pour des villes intelligentes capables de gérer ces populations croissantes de manière durable.
Cette évolution démographique a des répercussions sur le marché du travail. Avec une population jeune et croissante, les besoins en formation dans les domaines technologiques sont de plus en plus pressants. Les entreprises du secteur des villes intelligentes doivent s’adapter à cette réalité en investissant dans des programmes de formation pour développer une main-d’œuvre qualifiée dans des domaines tels que la gestion de données, l’ingénierie de réseau, et la cybersécurité.
Cette pression démographique pousse également à la création de nouveaux modèles économiques qui misent sur l’innovation technologique pour répondre aux besoins des populations urbaines, qu’il s’agisse de logement, de transport ou d’énergie. Le secteur des villes intelligentes est ainsi appelé à devenir un pilier essentiel de l’économie africaine dans les décennies à venir.
Impacts des subventions gouvernementales ou des incitations fiscales
Les subventions gouvernementales et les incitations fiscales jouent un rôle crucial dans la promotion du secteur des villes intelligentes en Afrique. Ces mesures incitatives permettent de réduire les coûts initiaux pour les entreprises qui développent des infrastructures intelligentes, tout en stimulant l’innovation dans des domaines clés comme l’énergie renouvelable et la gestion des déchets.
À long terme, ces subventions peuvent renforcer la compétitivité du secteur en favorisant l’émergence d’entreprises locales capables de concurrencer sur le marché mondial. En stimulant l’investissement dans les infrastructures, les gouvernements aident également à créer un environnement propice à l’entrepreneuriat et à l’innovation, ce qui dynamise la croissance économique.
Cependant, ces incitations doivent être équilibrées avec une gestion rigoureuse des finances publiques. Un excès de subventions peut entraîner une dépendance des entreprises vis-à-vis des aides publiques, ce qui pourrait limiter la durabilité économique du secteur. Il est donc essentiel que les gouvernements mettent en place des politiques à long terme favorisant un développement autonome du secteur.
Indicateurs de performance économique utilisés pour évaluer l’efficacité des stratégies
L’évaluation de l’efficacité des stratégies de développement des villes intelligentes en Afrique repose sur plusieurs indicateurs de performance économique. Parmi les plus courants, on trouve le taux de croissance du PIB urbain, l’augmentation de la productivité liée à l’utilisation des technologies intelligentes, et la création d’emplois dans les secteurs technologiques et de la construction.
D’autres indicateurs incluent les économies réalisées dans la gestion des ressources publiques, comme l’énergie ou l’eau, grâce à l’adoption de systèmes intelligents de gestion des infrastructures. L’amélioration de la qualité de vie des citoyens, mesurée par des indicateurs tels que la réduction de la pollution ou l’accès accru aux services publics, est également un facteur clé de succès.
L’attractivité des villes intelligentes pour les investissements étrangers constitue un autre indicateur important. Les villes capables d’attirer des capitaux internationaux et des entreprises multinationales sont considérées comme ayant mieux réussi à mettre en œuvre des stratégies efficaces. Ces indicateurs permettent aux gouvernements et aux entreprises de réévaluer régulièrement leurs priorités et de s’assurer que leurs projets de villes intelligentes contribuent véritablement au développement économique et social.
Rôle des technologies émergentes comme l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT) et la Blockchain
Les technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle (IA), l’Internet des objets (IoT) et la blockchain, transforment radicalement les villes intelligentes en Afrique. L’IA permet d’optimiser les services urbains, comme la gestion du trafic, en analysant des quantités massives de données en temps réel pour améliorer l’efficacité et réduire les embouteillages. Elle est également utilisée dans les systèmes de surveillance pour renforcer la sécurité des infrastructures urbaines.
L’IoT joue un rôle central dans la connexion des infrastructures. Les capteurs intelligents installés dans les bâtiments, les véhicules, et les réseaux d’énergie collectent des données qui sont ensuite analysées pour prendre des décisions automatisées. Ces systèmes permettent une gestion plus efficace des ressources comme l’eau et l’électricité, et favorisent la durabilité en réduisant les gaspillages.
La blockchain, quant à elle, révolutionne la transparence et la sécurité des transactions dans les villes intelligentes. Elle est utilisée pour sécuriser les registres de propriété, les transactions financières et les contrats intelligents, garantissant ainsi un environnement économique plus sûr et moins sujet à la corruption.
Ces technologies influencent les modèles commerciaux en ouvrant de nouvelles opportunités pour les startups et les entreprises technologiques. Elles permettent la création de solutions innovantes et disruptives, qui changent la façon dont les entreprises interagissent avec les consommateurs et les services publics. Les villes intelligentes deviennent ainsi des écosystèmes où la technologie, l’innovation, et l’entrepreneuriat sont intimement liés, favorisant une croissance économique rapide.
Impact de la prise en compte de la cybersécurité dans le développement des villes intelligentes
La cybersécurité est une priorité cruciale dans le développement des villes intelligentes en Afrique, car la connexion de multiples infrastructures via des réseaux numériques expose ces systèmes à des risques accrus de cyberattaques. Les principales menaces incluent les cyberattaques contre les systèmes de gestion d’énergie, les systèmes de transport, et les bases de données sensibles contenant des informations sur les citoyens.
Les attaques par ransomware, où les systèmes critiques sont pris en otage en échange de paiements, sont l’une des menaces les plus courantes. De plus, les systèmes IoT utilisés pour connecter les infrastructures intelligentes sont souvent vulnérables aux piratages, ce qui peut entraîner la paralysie des services publics essentiels comme l’approvisionnement en eau ou en électricité.
Les acteurs du secteur prennent des mesures pour renforcer la sécurité de leurs infrastructures. Cela inclut l’adoption de normes internationales de cybersécurité, la mise en place de pare-feux robustes, la formation des personnels sur les bonnes pratiques en matière de sécurité informatique, et l’utilisation de la blockchain pour sécuriser les transactions et les données.
Cependant, malgré ces efforts, la complexité croissante des villes intelligentes rend difficile la protection complète contre toutes les menaces potentielles. La cybersécurité reste donc un domaine de préoccupation majeur, nécessitant une vigilance continue et des investissements constants dans la recherche et le développement de solutions innovantes.
Impact de la gouvernance locale sur la gestion des projets de villes intelligentes
La gouvernance locale joue un rôle essentiel dans la gestion et la réussite des projets de villes intelligentes en Afrique. Les autorités locales sont souvent les principales parties prenantes, responsables de la planification urbaine, de la gestion des infrastructures publiques, et de la réglementation des initiatives privées. Une bonne gouvernance est cruciale pour coordonner les différents acteurs, allouer les ressources et veiller à ce que les projets soient conformes aux objectifs de développement durable.
Cependant, les gouvernements locaux en Afrique sont souvent confrontés à des défis en matière de compétences, de financement et de transparence, ce qui peut entraver la mise en œuvre efficace des projets de villes intelligentes. Pour remédier à cela, certaines villes adoptent des modèles de partenariats public-privé (PPP), où les acteurs privés apportent leur expertise technique et leurs ressources financières en échange de concessions ou d’incitations fiscales.
Les stratégies mises en place pour assurer une coordination efficace incluent la création d’unités de gestion de projets dédiées, composées de représentants des secteurs public et privé. Ces unités facilitent la communication, le partage d’informations, et la résolution des conflits. Par ailleurs, des plateformes de dialogue ouvertes entre les citoyens, les entreprises et les autorités locales permettent de s’assurer que les besoins et préoccupations de toutes les parties prenantes sont pris en compte dans le processus décisionnel.
Impact du développement des villes intelligentes à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) en Afrique
Le développement des villes intelligentes en Afrique offre une opportunité majeure pour accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). En intégrant des technologies avancées dans la gestion des ressources, les villes intelligentes peuvent améliorer l’efficacité énergétique, optimiser l’utilisation de l’eau et réduire les émissions de gaz à effet de serre, contribuant directement à l’ODD 7 (énergie propre et d’un coût abordable) et à l’ODD 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques).
Les villes intelligentes peuvent également contribuer à l’ODD 11 (villes et communautés durables) en offrant des solutions pour améliorer l’infrastructure urbaine, en réduisant la pollution et en augmentant l’accès aux services publics essentiels comme les soins de santé et l’éducation. En utilisant des capteurs et des systèmes de surveillance intelligents, elles peuvent également améliorer la sécurité publique et la qualité de vie dans les zones urbaines.
Sur le plan économique, les villes intelligentes créent de nouvelles opportunités d’emploi dans les secteurs technologiques et de services, contribuant ainsi à l’ODD 8 (travail décent et croissance économique). En outre, l’utilisation de l’IA et de l’IoT pour améliorer l’efficacité des systèmes agricoles peut aider à atteindre l’ODD 2 (faim zéro) en augmentant la productivité agricole et en assurant une distribution équitable des ressources alimentaires.
En promouvant l’inclusion numérique et en réduisant les inégalités d’accès aux services publics, les villes intelligentes contribuent à l’ODD 10 (réduction des inégalités), tout en renforçant la résilience des infrastructures pour répondre aux défis futurs.
Le développement des villes intelligentes en Afrique représente une opportunité stratégique sans précédent pour transformer les économies urbaines, améliorer la qualité de vie des populations et répondre aux défis du changement climatique. En intégrant des technologies émergentes comme l’IA, l’IoT, et la blockchain, ces villes peuvent optimiser la gestion des ressources, renforcer la résilience des infrastructures et accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Cependant, ces avancées ne peuvent être pleinement réalisées sans une gouvernance locale efficace, des investissements soutenus et une collaboration étroite entre les secteurs public et privé.
L’analyse des dynamiques économiques et sociales montre que les villes intelligentes, en tant que catalyseurs de la croissance économique et du progrès social, doivent s’accompagner d’un cadre réglementaire solide pour assurer la sécurité numérique, l’inclusion sociale et la durabilité environnementale. Pour maximiser leur potentiel, il est essentiel que les décideurs politiques, les entreprises et la société civile adoptent une approche concertée, axée sur la responsabilité et la transparence. Le rôle clé des villes intelligentes dans le changement climatique en Afrique ne se limite pas à la technologie, mais s’étend à la création d’un environnement urbain plus juste, durable et inclusif, où chaque citoyen peut bénéficier des fruits de la modernisation et de l’innovation.