Les conflits qui sévissent en Afrique ont des conséquences dévastatrices sur l’éducation, privant des millions d’enfants de leur droit fondamental à l’instruction. Alors que les infrastructures scolaires sont détruites et que les systèmes éducatifs vacillent, les experts tirent la sonnette d’alarme sur les défis de la planification éducative dans ces contextes de crise. Environ 128 millions d’enfants en âge scolaire ne sont pas scolarisés dans les pays touchés par des conflits.
Des conséquences dévastatrices sur l’éducation
Les conflits armés ont un impact dévastateur sur les systèmes éducatifs africains. Les écoles sont souvent prises pour cible, transformées en casernes militaires ou en abris pour les personnes déplacées. Dans certaines régions, jusqu’à 75% des écoles ont été endommagées ou détruites.
Cette destruction des infrastructures scolaires n’est que la partie visible de l’iceberg. Les enseignants fuient les zones de guerre, abandonnant leurs classes. Dans certains pays, plus de la moitié des enseignants ont dû quitter leur poste. Les élèves, quant à eux, sont confrontés à l’insécurité et aux déplacements forcés, les empêchant de suivre une scolarité régulière.
Des défis de taille pour la planification éducative
Face à ces crises, les gouvernements africains et les organisations humanitaires peinent à assurer la continuité éducative. Les défis sont multiples : mobiliser des financements, former des enseignants d’urgence, adapter les programmes scolaires aux contextes de crise, ou encore assurer la protection des élèves et du personnel éducatif.
En Afrique, il est impératif de repenser complètement les stratégies pour garantir le droit à l’éducation, même dans les situations les plus précaires.
Vers une meilleure intégration de l’éducation dans l’action humanitaire
Face à ces enjeux, les experts plaident pour une meilleure intégration de l’éducation dans les stratégies de réponse aux crises. L’éducation doit être considérée comme un élément essentiel de l’aide humanitaire, au même titre que la santé ou l’accès à l’eau potable. Des progrès ont été accomplis ces dernières années, avec la création de fonds dédiés comme l’Education Cannot Wait, qui a mobilisé plus de 1 milliard de dollars pour l’éducation dans les crises depuis 2016. Mais les besoins restent immenses.
Car l’éducation est plus que jamais un rempart essentiel contre les effets dévastateurs des conflits. En permettant aux enfants de retrouver un semblant de normalité et en leur offrant des perspectives d’avenir, elle constitue un puissant outil de paix et de reconstruction. Un défi de taille, mais un impératif moral et humanitaire.